Albert, Charles


Afrique du Nord, 1890-1937

Sources :

FR ANOM 8Fi355 et 443 ; 4Fi228-237 ; 5Fi et 60Fi (cartes postales)

FR ANOM Algérie Gouvernement général 4H29-30, 16H6

Annuaire commercial, …et viticole de l’Algérie et de la Tunisie, 1901. Annuaire tunisien, 1890

Bibliographie :

L'Illustration, 1892-1897

Photographe professionnel, Charles Albert prend des vues des monuments et des sites archéologiques, du pavillon de la Tunisie à l’exposition universelle de 1900, car son atelier est d’abord installé à Paris. Il ouvre ensuite plusieurs annexes en Afrique du Nord. L’une est installée 3 rue Al-Djazira à la Porte de France, à Tunis, mais il existe aussi celle située 3 place de Chartres, et rue Rochambeau à Alger : sa raison sociale est indiquée sous la forme Phototypie Etabl. Photo Albert, 5 rue Rochambeau, Alger, mais les cartes postales peuvent être aussi éditées par d'autres, comme Laune à Philippeville, ou la collection Hoffner à Penthièvre. En 1890, un encart publicitaire précise : la plus belle et la plus récente collection de vues et de types de la Tunisie. Il publie des clichés sur les évènements tunisiens et participe en 1896 au récit sur l'assassinat par les Touareg du marquis de Morès à El Ouatia ; en 1897 il retrace l'inauguration du port de Sfax, en compagnie de Garrigues. De nombreux articles sur l'Afrique du Nord, parus dans la célèbre revue L'Illustration, sont illustrés de ses clichés dans les années 1890, notamment un portrait de Pierre Loti, réalisé à bord du "Formidable", au moment de sa réception à l'Académie française. En 1919 l’adresse indiquée par les cartes postales est Boufarik. Il vend des « vues et types de Tunisie », et aussi des vues de villes et villages de l’Algérie, ainsi que des appareils et des fournitures pour la photographie. Il a édité de nombreuses cartes postales sur l’Afrique du Nord sous le titre Collection Etoile-Photo Albert (EPA). Son atelier semble se développer (sous une autre direction ?) puisqu’il prend le nom d’Etablissement Photo Albert, en 1937. Durant cette même décennie, il a aussi été édité par Edition Gaston Sans. Les cartes postales qu’il édite à cette époque sont marquées du sigle EPA, qui a aussi été celui de Editions Photo Africaines (1 rue Feuillet à Alger). Il dispose de costumes indigènes pour la pose, ce qui indique qu’il fait des portraits de personnages costumés en studio. Il a sans doute employé de nombreux opérateurs, et ses clichés ont été utilisés dans un nombre très important de revues et périodiques divers.