Peroz, lieutenant-colonel Marie Etienne, 1857-1910

Soudan, Indochine, 1886-1910

Sources :

FR ANOM Fonds ministériels, Service géographique et des missions 3; Série géographique Sénégal III/1 et 11g ; Traités 3

Annuaire colonial, 1901. Annuaire de la Marine, 1891. Notice dans Brébion

Légion d'honneur LH2104/36

Service historique de l'armée de Terre

Bibliographie :

"Le Soudan français et son avenir commercial", par E. Peroz, dans Bulletin de la Société normande de géographie, 1890

"La tactique dans le Soudan français. Quelques combats et épisodes de guerre remarquables", par E. Peroz, dans Rrevue maritime et coloniale, 1890

Au Niger. Récits de campagne, 1891-1892, par E. Peroz, Paris, Calmann-Lévy, 1894

Au Soudan français, souvenirs de guerre et de mission, par E. Peroz, Paris, Calmann-Lévy, 1899

Hors des chemins battus, 1896-1899, par E. Peroz, Paris, Calmann-Lévy, 1900

Le Niger, voie ouverte à notre empire africain, par E. Peroz, en collaboration avec le capitaine Lenfant, Paris, Hachette 1903

Projet d'organisation définitive du Territoire de Zinder, par E. Peroz, Congrès colonial français de 1904

Vie et aventures d’un soldat de fortune, par E. Peroz, Paris, Calmann-Lévy, 1906

France et Japon en Indochine, par E. Peroz, Paris, Chapelot, 1906


Né à Montbozon (Haute-Saône), le 12 août 1857, Peroz fait la guerre de 1870 dans les Francs-tireurs, puis en 1875 part en Espagne combattre auprès du prétendant au trône Carlos. Engagé dans l’infanterie de Marine (1880), il est envoyé au Soudan, et participe à la première campagne contre Samory (1885). Remarqué par Gallieni, il est chargé d’une première mission auprès de Samory (1886), qui lui vaut sa promotion comme capitaine. A nouveau en mission à partir de Kayes en 1887, il gagne à la France toute la rive gauche du Niger, c’est à dire le Royaume Ouassoulou, expédition que raconte Gallieni dans Deux campagnes au Soudan français. Il participe à une nouvelle campagne, cette fois sous les ordres d’Archinard. Capitaine d'Infanterie de Marine, il est ensuite en poste au ministère de la Marine (1890-1891), comme officier d'ordonnance du chef d'état-major de la Marine, et est déjà décoré de la Legion d'honneur et des Palmes académiques. En 1894 il est commandant supérieur des troupes en Guyane. Envoyé en Indochine en 1896, il est commandant du cercle de Yen-Thé où il lutte contre les pirates du De Tham qu’il soumet par la persuasion. Devenu résident à Nha-Nam, il fait arrêter Ky-Dong à la veille d’une insurrection. Promu lieutenant-colonel, il rentre en France en 1899. Puis il revient en Afrique, d’abord à Djibouti. Le colonel Peroz commande en 1901 le 3e territoire militaire, à Zinder, territoires du Haut-sénégal et du Moyen-Niger (futur Soudan français). Il parcourt le Soudan jusqu’au Lac Tchad. Usé par les maladies, il demande sa retraite. Il meurt à Paris en 1910. Il a publié ses mémoires sous le pseudonyme d'Esteban de Guzman. Il a également été un collaborateur de La Dépêche coloniale, et de la Revue de Paris, et a écrit de nombreux ouvrages de 1890 à 1908. Il a participé en 1904 au Congrès colonial français.